Dans le souci de contribuer à l’autosuffisance et à la sécurité alimentaire de ma chère patrie, je décide de faire quelques hectares de maïs. Pour cela, le laboure de la terre s’avère indispensable. Alors après défrichage, dessouchage et laboure, la pluie a mis trois semaines avant de tomber. Pendant ce temps, les mauvaises herbes ont de nouveau gagné du terrain car elles n’ont pas besoin de la pluie avant de pousser. Finalement la pluie tombe et les grains ont été mis en terre. Le lendemain des semis, j’ai mis de l’herbicide pré-levée. Mais malheureusement dame nature m’accorda une pluie ce même jour, ce qui empêcha l’action de l’herbicide sur ces mauvaises herbes. Que faire ? Voilà que le temps passe !
Les herbes poussent et repoussent livrant une concurrence infernale aux plants de maïs qui de jour en jour peinent à grandir afin essuyer un temps soit peu mes sueurs. Abandonner n’étant pas au programme, je décide donc de mettre l’herbicide total dans une bonne partie du champ afin d’y semer du soja puisque les plants de maïs ont déjà connu des retards de croissance. Par conséquent le rendement serait médiocre.
Mais pour ne plus commettre la même erreur que mes grands-parents et parents au village, c’est –à dire faire uniquement la culture vivrière ou de rente, je décide de mettre des plants d’orangers. Par conséquent l’objectif n’est plus de faire uniquement des cultures vivrières afin d’assurer la sécurité alimentaire mais c’est de faire des cultures vivrières pour entretenir les cultures pérennes. Car figurez-vous qu’il faut au plus 20plants d’orangers pour remplir une bâchée qui se vend au moins à 200.000fcfa or pour un hectare, il faut 204 plants d’orangers.
Ceci pour dire que tant que l’agriculture dépendra uniquement de « dame nature », il faut toujours penser à associer les cultures pérennes afin de subvenir de façon conséquente aux besoins.