Agriculture au Bénin: Non aux OGM !
Les discussions sur l’adoption ou non des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) par le Bénin se font de plus en plus houleuses sur la plupart des plateformes et sur les médias. Ma position est claire et sans équivoque.
Quel est l’enjeu des OGM pour le Bénin ?
A voir de près je pense que l’adoption des OGM va nous apporter beaucoup plus de problèmes que de satisfaction lorsque je considère notre système agricole. Nous avons tous suivi la déception des producteurs de coton du Burkina-Faso. Des pertes économiques énormes : au Burkina Faso la culture du coton BT a prouvé ses limites. Le coton BT produit à partir des semences OGM a été déclaré de mauvaise qualité alors que le coton burkinabè était en 2007, le premier en Afrique par la qualité de sa fibre. Nous ne perdons rien en refusant les OGM, au contraire…
Des conséquences néfastes
Oui des conséquences néfastes dont nous n’avons même pas les moyens infra-structurels pour les évaluer. Que ce soit pour la consommation des produits OGM que pour l’adoption des semences OGM, je pense que nous n’en avons pas besoin au Bénin.
Il s’agit en réalité d’une question génétique. On parle d’Organisme Génétiquement Modifié. Donc c’est purement une préoccupation génétique.
Pour la consommation: les produits génétiquement modifiés se comportent à mon sens, dans l’organisme humain comme un élément étranger non reconnu par ce dernier. Je prends un exemple simple : quelle serait la réaction de l’organisme humain en présence d’une banane génétiquement modifiée comportant des gènes d’animaux ? Quels sont les impacts de l’association de ces gènes sur l’organisme humain ? Beaucoup de questions dont nous n’avons pas au Bénin l’infrastructure adéquate pour apporter des réponses convaincantes. Ou bien, allons-nous contenter des résultats importés ? Je ne le suggère pas.
Pour la production: l’utilisation des semences OGM conduit à l’émergence de nouveaux types d’agent pathogènes (parasites, microbes, virus…) qui vont engendrer des maladies sur lesquelles nous n’aurons aucun contrôle. Avons-nous les moyens humain, matériel et financier pour faire face aux maladies nouvelles bizarres et autres impacts sur la production agricole ?
L’exemple du virus du Sida
Vous savez tous avec moi que si jusqu’ aujourd’hui, les chercheurs n’ont pas trouvé le vaccin du virus du sida c’est à cause de sa capacité de muter. La mutation dans le contexte ici, n’est rien d’autre qu’une modification génétique. Donc les chercheurs ne savent pas exactement le type génétique à la prochaine mutation : conséquence, ils sont incapables de trouver une solution concrète contre le sida.
Alors, je nous pose la question ici : Est-ce que nous connaissons avec précision les gènes qui ont été modifiées et la configuration génétique de ces produits OGM qu’on nous propose ?
Enfin, il s’agit d’une question économique
Bien sûr que oui. L’Afrique constitue de nos jours un marché potentiel pour les puissances internationales. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut se fermer au monde mais nous devons apprécier à sa juste valeur et l’adapter à notre contexte toute initiative émanant du reste du monde.
En ce qui concerne les OGM, je soutiens que le Bénin n’en a pas besoin.
Partagez au maximum. Ensemble préservons notre souveraineté alimentaire !
Source: Le blog de Louis