Entrepreneuriat: casse tête chinois
Aujourd’hui, nous tous admettons que l’Etat ne peut plus absorber ou prendre en charge tous les diplômés qui sortent des universités et des écoles professionnels.
Ainsi de multiples actions, projets, programmes ont vu et continuent de voir le jour afin d’inciter la jeunesse béninoise à l’auto-emploi dans tous les secteurs (artisanat, agriculture, environnement, restauration, les bâtiments et travaux publics, etc.).
C’est le cas de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE) à travers le Programme d’Aide à l’Emploi Indépendant (PAEI), le Fond National pour la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi des Jeunes (FNPEEJ). Mais force est de constater que toutes ces actions semblent être des lettres mortes en ce 21ème siècle au sein de cette jeunesse si vigoureuse soit- elle car elle pense encore avoir son salut au sein de l’administration publique ou des organismes internationales. Prenant le cas du FNPEEJ, ce dernier a été mis sur pied dès l’arrivée du régime BONI YAYI en 2006 avec un fond minimum de 2milliards pour financer les petites et moyennes entreprises.
Mais la désolation est que ce programme n’a pas pu atteindre ses objectifs pour des raisons telles que :
- Le non remboursement des prêts octroyés aux premiers bénéficiaires afin de refinancer les suivants ;
- Le financement des projets grâce à des pots de vins ;
- Le financement des projets mal évalués, etc.
Mais pour celui qui est décidé à entreprendre contre vents et marrées, il se voit butter au niveau des institutions de micro finances et des banques car ces derniers n’étant que des institutions à but commercial, lui demanderont des garanties et des années d’expérience dans le domaine (comme quoi, ils ne veulent pas prendre le risque de financer des start-up) au point où ce promoteur se lasse de son idée d’entreprise pour vaquer à d’autres occupations.
Au cas échéant, ce financement est accordé avec des taux de remboursement très élevés (12% à 24%). la Banque Régionale de Solidarité (BRS) qui prête de l’argent à un taux relativement moins élevé que les autres banques ne finance pas les start-up. Ce qui veut dire qu’il faut se démerder soi-même pour commencer d’abord afin d’espérer un quelconque financement ! Et c’est d’ailleurs ce qui fait dire que pour être entrepreneur au Bénin, il faut avoir les reins solides et les couilles bien en place.
Que faire si tant est que nous tous reconnaissons que c’est le secteur privé qui dope l’économie d’une nation ? À quand le démarrage des activités de la banque agricole ?