Pourquoi les paysans mangent-ils très mal ?
Plusieurs raisons se conjuguent pour aboutir à ce paradoxe alarmant :
Dans certains pays d’Afrique, la superficie des terres cultivées par habitant est moins de 0,3h, trop faible pour nourrir la famille et dégager des revenus.
Dotés d’outils de fortune pour cultiver ce petit lopin de terre, les paysans ne peuvent d’ailleurs pas cultiver une plus grande surface car ils n’ont que leurs bras pour préparer la terre et semer.La traction animale est encore rare, sans parler du tracteur : au Togo, en 2005, 89% des exploitations étaient encore labourées avec du petit matériel aratoire (houe, coupe–coupe), 10% avaient recours à la culture attelée et 1% à un équipement motorisé.
Les bonnes années, durant la saison des pluies, on récolte assez pour couvrir les besoins pour la période sèche. Il suffit toutefois d’une inondation ou d’une sécheresse avant ou pendant les récoltes et c’est alors un manque de nourriture assuré, faute d’argent pour l’achat d’autres aliments pour la famille.
La tendance est le plus souvent de produire pour l’exportation – coton, café, cacao, ananas – au détriment de cultures vivrières. Ces productions sont vendues au prix le plus bas, car payées au moment de la récolte quand il y a profusion ; lorsqu’il faut acheter les produits de base pour la famille, ceux-ci sont souvent très chers, d’où une paupérisation assurée.
Le manque d’infrastructures routières limite l’accès des camions et le manque d’électricité ne permet pas d’avoir des techniques de conservation moderne. Ceci empêche les agriculteurs de stocker et de vendre leurs produits au moment où ils sont plus chers, mais surtout, les pertes sont énormes (pourrissement, lutte contre les rongeurs).
Déjà moins compétitifs que les grandes productions, les petits paysans subissent aussi les politiques nationales qui cherchent à minimiser la part du budget consacrée à l’alimentation pour les habitants des villes. L’importation en masse de produits alimentaires bon marché et subventionnés (lait en poudre, volaille, riz…) rend plus difficile encore la vente des produits locaux.
C’est d’ailleurs pourquoi, il est important que les paysans soient regroupés en des groupements de solidarité et que ces groupement d’ailleurs fonctionnent exactement comme des G.I.E (Groupement d’Intérêt Economique). Sous forme de G.I.E, les paysans peuvent par exemple acquérir des équipements devant réduire leurs frais de production individuels ou par exemple militer aisément pour obtenir des subventions ou mettre en place des comptoirs de vente de leurs produits (mais autour d’un label comme on le fait en France et ailleurs avec ce qu’on appelle les A.O.C. Appellation d’Origine Contrôllée). On peut plein de bonnes pratiques. La discussion est ouverte sur les faisabilités…
Les paysans mangent mal parce qu’ils n’ont que leur bras pour semer et récolter……..Pas tout à fait!
Autrefois, nos grand parents ne se servaient que de ça pour manger à satiété et sain. C’est plutôt nous qui mangeons mal. Les paysans eux ont un autre problème. et c’est seulement le manque de moyens financiers……….
je défie toute personne qui me dira le contraire. elgauth.blogg.org
penses-tu qu’il est aussi facile d’aller voir un paysan et de lui parler de GIE dans un pays où s’associer est si difficile et 80% de la population est encore analphabète?
Que penses-tu des paysans qui ne font que les cultures de rente au lieu des cultures vivrières?
ils ne font que suivre la nouvelle révolution.
Elgauth.
et qu’elle est cette révolution donc?
La révolution du commerce!
que veux tu dire par « la révolution du commerce »? soit plus explicite