Des poches de sécheresse en saison pluvieuse : un sinistre ou pas ?
Qu’il vous souvienne qu’en 2010, le Bénin avait vécu des inondations surtout au mois d’octobre un peu partout sur son territoire : Lokossa, Athiémè, Djougou, Malanville, etc. Ce qui avait d’ailleurs poussé le gouvernement à lancer des cris de détresse auprès de la FAO et des partenaires techniques et financiers. S’en était suivi tout un ballet diplomatique et des dons de tout part étaient venus. Des scènes d’assistanat ont eu lieu et certains paysans s’en étaient réjouis.
Mais la question que je me pose est celle-ci : est-ce que le paysan qui a connu une poche de sécheresse en pleine saison pluvieuse au point où la récolte a été mauvaise n’a pas aussi connu un sinistre ?
Je parle ainsi parce que le cas de la riziculture dans la commune de Glazoué est un fait réel. En 2011, la pluviométrie a été au rendez-vous. La répartition des pluies a été bonne pour la riziculture et les paysans ont fait une bonne récolte pour se faire assez d’argent. Raison pour laquelle beaucoup d’entre eux ont doublé voire triplé leur production en 2012. Mais dame nature étant toujours imprévisible malgré les prévisions de nos services de météorologie avait faussé compagnie à nos braves et vaillants paysans. Un fiasco s’en était suivi. Ces paysans ont vécu le même fiasco en 2013 au point où plusieurs d’entre eux doivent encore de l’argent à des institutions de micro-finances auprès desquelles ils ont consenti des crédits. Car comment comprendre que sur 03 hectares, tu ne récoltes que 1tonne 800kg au lieu de 09 tonnes au moins ? Or sur un hectare, tu fais au moins 150 milles FCFA d’investissement et le kilogramme de riz se vend au plus à 170 FCFA. D’autres n’ont récolté qu’un sac de 100kg de riz sur un hectare cultivé.
Ces braves et vaillants paysans, n’ont-ils pas aussi connu le sinistre ? Aidez-moi à comprendre puisque je ne suis qu’un « abruti » mais pas un intellectuel taré comme le dit un président de notre chère patrie.