Arrêtés le jeudi 18 février 2016 à Banikoara avec 4 défenses d’éléphants dans la zone du Parc du W, le tribunal de Kandi s’est prononcé hier sur le sort des trafiquants. Selon la décision du juge, les cinq trafiquants ont été condamnés à 24 mois d’emprisonnement assorti de sursis. Ils doivent payer 300.000 FCfa chacun et 1.000.000 de nos francs de dommages et intérêts. Cette décision met en liberté les sieurs Tankouanon Nabehanlan., Tankouanon Yambouanin, Akodjenikafo Akiyo Pascal, Kombare Bapoughini et Assa Yaya Roméo. Or, selon les articles 153, 154, 158 de la loi portant régime de la faune en République du Bénin, ces trafiquants encourent une peine d’emprisonnement allant de 3 mois à 10 ans mis à part les amandes à payer. La justice a la dernière décision parlant de condamnation et le tribunal de Kandi s’est prononcé. Seulement, on se demande si cette décision est vraiment dissuasive pour faire prendre conscience à ces trafiquants. Cette condamnation d’emprisonnement assorti de sursis pourrait être une menace pour les éléphants dans les parcs W et Pendjari, car ces individus pourraient reprendre leur sale besogne à tout moment. Il faut rappeler que l’arrestation de ces trafiquants a été faite avec le concours des officiers de la Police judiciaire et des agents des eaux et forêts avec le soutien du projet Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la flore (AALF-Bénin). On peut sans risque de se tromper affirmer que ces structures ont joué leur partition. La justice devrait les accompagner en appliquant la loi en vigueur au Bénin. Certes, c’est l’intime conviction du juge qui a prévalu. Mais au regard de la loi, on peut affirmer qu’il a été trop clément envers ces trafiquants, par ces temps où l’Afrique accentue la lutte contre le massacre des éléphants.
Le Kenya vient de brûler 105 tonnes d’ivoire. Cela devrait sonner comme un appel et amener tous ceux qui sont impliqués dans la lutte contre la criminalité faunique à décourager les trafiquants quel que soit le pays.