Comme le dit, le dicton: Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Eh OUI, nous vivons actuellement un cas illustratif.
Pendant que les acteurs agricoles (producteurs de tomate, d’ananas, d’huile de palme, etc…) souffrent de la fermeture des frontières nigérianes, les aviculteurs béninois notamment les producteurs d’œufs de consommation font de bonnes affaires.
Pour rappel, depuis le 20 août 2019, l’actualité nous a informé de la fermeture des frontières nigérianes. Cette barrière frapper durement l’économie béninoise.
Une Opportunité, comment?
Si la réexportation des poulets congelés vers le Nigéria est interdite, les importateurs de ces produits vont à coup sûr diminuer leurs commandes, ce qui arrange les aviculteurs béninois, qui vont pouvoir écoulés leurs productions.
Quant aux producteurs d’œufs de consommation, qui se plaignaient par le passé du fait que le marché est inondé d’œufs en provenance du Nigéria, ils ne feront que de bonnes affaires, parce que tout le marché béninois est à eux.
Quels défis pour l’ Interprofession ?
Si la fermeture des frontières nigérianes perdurait, cela ferait renaître à coup sûr la filière avicole. L’Inter-profession de l’Aviculture du Bénin (IAB) aura donc un grand défis à relever. Il s’agira:
- d’Accroître la production pour combler le déficit national d’environ 40 %;
- de prendre une part de 10 à 20 % des réexportations vers les pays de la sous-région, particulièrement le Nigeria d’ici l’an 2022, avec comme challenge de passer de 15 000 à 30 000 tonnes d’œufs et de 18 000 à 50 000 tonnes de viande par an d’ici 2021.
Voilà donc les défis majeurs qu’entend relever l’Inter-profession de l’Aviculture du Bénin (IAB) pour le rayonnement de ce secteur d’activité. Cela passe entre autres par le développement de services économiques à l’endroit des professionnels de différentes chaînes de valeur, le plaidoyer et la bataille pour une inversion de la courbe d’importation des viandes congelées en faveur de la production nationale.