« C’est lors de mon stage début juillet à Bembêrêkê que j’ai découvert pour la première fois cette chenille » me dit Onisette : étudiante en faculté d’agronomie de l’université de Parakou. Des centaines d’hectares de maïs sont déjà allés en fumée. Une fumée bien élaborée par cette chenille (dont moi-même j’ignore le nom). Cette chenille attaque les plants de maïs dès leur troisième semaine après le semis. Elle dévore les feuilles en commençant par le bourgeon terminal. Ce bourgeon qui est sensé s’allonger pour donner la panicule. Ainsi donc le cultivateur se retrouve en perte. Qui pourra lui venir en aide dans un monde où l’agriculture ne dispose pas d’une assurance adéquate à ce secteur ?
Rappelez-vous que le Nord du Bénin ne dispose que d’une seule saison pluvieuse. Même si elle (saison) parait grande, les agriculteurs ont déjà connu des pertes et la saison est déjà finie pour eux. Des centaines d’hectares sont déjà détruits par cette chenille. Elle a fait son apparition dans l’Alibori puis poursuit sereinement sa descente dans la Donga puis le Borgou.
La campagne 2016-2017 s’annonce donc très dure pour le maïs puisque c’est la première culture vivrière au Bénin.