Ça craque, ça crie à la faim parce que le panier de la ménagère a du mal à se remplir et ne cesse de se vider plus tôt que prévu. Nonobstant les arguments sur l’état prospère du pays, le constat est que l’inflation pointe à +3% en décembre 2020 selon www.insae.bj.
En effet, à la date du 5 février 2021 :
- Le sac de 100kg de maïs est déjà à 25.000f CFA contre 16.000f CFA en 2020.
- Le sac de niébé a pratiquement doublé passant de 40.000f CFA en 2020 à 75.000f CFA actuellement.
- Le sac de riz non décortiqué que la commune de Glazoué produit beaucoup (jadis 1er du Bénin) compte tenu du profit aux paysans, passe déjà à 16.000f CFA contre 12.000f CFA en 2020.
- Le sac de gari (arbitrairement surnommé chlorure de soutien) a quadruplé de prix (de 250f CFA à 1000f CFA) la mesure de 3kg. Selon des rumeurs de terrain, il s’exporterait en grande quantité vers le Niger et le Nigéria pour suppléer à l’alimentation des bovins car les prémisses d’une famine y serait présent.
- Le prix du sac d’igname jaune est actuellement à 20. 000f CFA contre 12.000f CFA en 2020.
- Le citrullus colocynthis ou la coloquinte vraie communément appelé goussi en langues locales est à 24.000f CFA.
- Quant au soja, il est à 32.000f CFA le sac contre 15.000f CFA l’an dernier.
- Pendant ce temps, les tubercules d’igname se font de plus en plus rare à cause d’une pluviométrie qui a fait cruellement défaut lors de la dernière campagne agricole.
C’est aux faits de cela que des commerçants se sont lancés dans une stratégie de stockage pour spéculer. Pour preuve le sieur Gauthier S. dispose de 500 sacs de soja et ne compte les vendre qu’en mai-juin. Les paysans ayant bradés leurs produits très tôt, ont du mal à s’en procurer à cause de l’inflation.
Rappelons que nous ne sommes qu’au second mois de l’année par conséquent les dix prochains mois de l’année s’annoncent donc comme un chemin de croix. Ce long et difficile périple ne verrait que d’un bon œil la venue de mesures sociales qui pourraient atténuer un temps soit peu les affres de cette inflation galopante.