Les enfants constituent un groupe vulnérable en matière de santé. En effet, près de 80 % des décès liés à la malnutrition des enfants sont causés par les infections respiratoires aigües (24%), la diarrhée (19%), le paludisme (7%) et la rougeole (6%) (OMS 1995).
Pour endiguer ce mal, certaines institutions se sont alors, données pour mission de s’occuper de la santé des enfants : la fondation regard d’amour, le Centre de Prévention des Maladies Infantiles (CPMI), l’ONG Terre des Hommes, le Village SOS d’Enfants, etc. rappelons que toutes ces institutions fonctionnent grâce à des dons. Pour le cas du CPMI, il est créé depuis 20ans et est dirigé par les sœurs de St Camille avec l’appui de quelques agents communautaires. Les activités menées dans ces unités peuvent être réparties en activités préventives (surveillance de la croissance, vaccinations, restauration au niveau du jardin d’enfants) et curatives (consultation des enfants malades et la récupération nutritionnelle). Les avancées obtenues par le centre, pour la réalisation de ses objectifs pendant ces trois dernières années, se présentent comme suit :
– Au niveau de la prévention, le nombre d’enfants enregistrés pour le suivi de la croissance a augmenté de 2008 à 2010 et en moyenne, 3477 enfants sont suivis par an alors que le nombre d’enfants vaccinés a diminué au cours de la même période. Les enfants reçus au jardin, tournent autour de la quarantaine pour les trois années considérées.
– En ce qui concerne les activités menées sur le plan curatif, le nombre d’enfants reçus à la consultation a augmenté de 2008 à 2010. Les pathologies les plus fréquentes sont : le paludisme, les infections respiratoires et les gastro-entérites. La récupération nutritionnelle quant à elle, est basée sur l’utilisation des produits locaux et du lait écrémé ou non. Parmi les enfants admis, 34,4% souffrent du marasme, 31,8% de la malnutrition modérée, 27,3% du kwashiorkor et 1,3% d’enfants du kwashiorkor marasmique. Quatre – vingt pour cent de ces enfants sont sortis guéris après un séjour moyen de 54 jours (écart type 27,11), pour un gain pondéral moyen de 4,32g/kg/jour.
Mais la question à se poser est de savoir comment se fait-il que le Bénin malgré sa richesse en produits agricoles (soja, sorgho, arachide, palme, riz, maïs, tomate, igname, niébé, etc.) et en art culinaire (igname pilé, pâte de riz, pâte de fonio, dakouin, amiwô, fromage de soja, waragashi, etc.) vient à être victime de la malnutrition de ces chers enfants? L’article en date du 27 juillet 2011 portant sur « pourquoi les paysans mangent-ils très mal ? » peut nous aider à comprendre l’existence de la malnutrition au Bénin et à prendre des mesures préventives.
Aussi les enfants appartenant plus à des familles de paysans, ces derniers ne donnent qu’à leurs enfants seulement les produits issus de leur propre culture ; car ne disposant pas d’argent ou d’autres sources de revenu afin de varier la ration alimentaire des enfants.