Le Bénin, malgré sa richesse en plats culinaires et en produits vivriers connait des cas de malnutritions très poussés. Par conséquent, de nombreux centres de protection des enfants malnutris ont fait leur apparition. C’est dans ce même cadre que le Bénin a connu un produit qu’est la spiruline.
En effet, la spiruline a été introduite au Bénin pour la première fois en 1992 au Centre de Santé Anti-Lèpre Saint Joseph de DAVOUGON dans le département du Zou par Etienne Boileau membre de TECHNAP.
Elle y est utilisée comme complément alimentaire non seulement pour de jeunes enfants et des adultes, mais aussi pour les personnes vivant avec le VIH /SIDA. L’avantage premier de la spiruline est de pouvoir corriger les carences alimentaires sur le plan nutritionnel. L’intérêt nutritionnel et thérapeutique de cette algue a conduit en 1995 le Centre Régional pour le Développement et la Santé (CREDESA) de Pahou à s’investir dans son utilisation dans la prise en charge de la malnutrition au Bénin. Le CREDESA a initié en 1998 le Projet « PROMOTION ET UTILISATION DE LA SPIRULINE AU Bénin » en partenariat avec deux ONG Françaises TECHNAP et GERES.
L’Union Européenne, la Coopération Française, TECHNAP, Emmaûs ont accepté de financer le Projet pour une durée de trois (03) ans. Au terme des trois années ce projet, a dû se muer en une entité financièrement et administrativement autonome dénommée « UNITE DE PRODUCTION DE LA SPIRULINE (UPS)». Cette unité produit sur le marché différentes formes de spiruline DOUBOGAN :
1- Fraîche (dans les 24 h qui suivent sa récolte)
2- En paillette
3- En poudre
4- En gélules
5- En comprimés
La production et l’utilisation de cette fameuse algue tire toute sa légitimité et sa légalité de :
– l’adhésion du Bénin aux objectifs du millénaire dont celui de réduire de moitié d’ici à 2015, le nombre de malnutris et de sous-alimentés dans le monde ;
– l’adhésion du Bénin aux accords multilatéraux sur l’utilisation des micros algues et singulièrement la spiruline dans la lutte contre la malnutrition et la faim dans le monde,
– l’attestation d’enregistrement de la spiruline DOU BOGAN comme complément alimentaire sous les numéros 1173, 1174, 1175 / 2005 MSP / DPED / SPM/DES.
– la recommandation par l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) au gouvernement du Bénin de l’utilisation de la spiruline dans la lutte contre la malnutrition, dans la prise en charge nutritionnelle des personnes vivant avec le VIH /SIDA et les personnes souffrant du noma.
– la lettre de recommandation de la Ministre de la santé, Madame AKOKO KINDE GAZARD pour la distribution de la spiruline par la CAME dans les formations sanitaires sur toute l’étendue du territoire National.
Tant d’engouements à cette algue se fait de par ses multiples vertus qui sont entre autre :
a- Action sur le taux de cholestérol : Teneur en chlorophylle, en acides gras poly-insaturés, en fibres, en acide nicotinique ;
b- Action sur les cancers en particuliers ceux des poumons, de la gorge, de l’estomac, du colon du sein et de l’utérus : Teneur en β-carotène et en phycocyanine ;
c- Action sur le système immunitaire : Production d’un polysaccharide bloquant la réplication de virus (exemple celui du VIH) ;
d- Action sur l’anémie, production de globules rouges : Teneur en fer assimilable ;
e- Action sur la malnutrition : Composition, surtout ses teneurs en protéines de bonne qualité et en éléments minérales et vitaminiques ;
f- Action sur la régénérescence cellulaire et le nettoyage cellulaire : Teneur en magnésium, en vitamines E (anti-oxydant) et en acide γ-linolénique.
Vivement que le CREDESA soit soutenu dans cet élan, car il a du mal à couvrir le marché national.