La cause de tout cela est que des milliers d’hectares sont vendus par les agriculteurs car étant dans la recherche du cash. Pour eux, l’agriculture ne permet pas d’être riche, elle ne permet pas de faire du bénéfice. Par ailleurs, avant de vendre ces terres, ces paysans transforment les arbres en charbon pour les vendre.
La conséquence est que ces agriculteurs vendent tout et finalement sont dépourvus de terre pouvant leur permettre de continuer dans l’agriculture. Comme l’a témoigné une vieille dont les arrières petits fils mangeaient du manioc frais : « mon mari et ses frères ont vendu toutes les terres au point où nous n’en disposons plus pour cultiver ». Et pour les acheteurs, ils ne plantent que des arbres tels que le teck, du milena (appelé en fon foffi tin), du caïlcédrat. Donc rien n’est fait pour les cultures vivrières.
Sous d’autres cieux, quand les gens font des hectares de cultures vivrières à l’instar des céréales, le Bénin fait des hectares de coton et des hectares de plantation d’arbres. Alors, la faim et la malnutrition gagnent du terrain.
Par ailleurs, le code sur le foncier en République du Bénin est bien voté par nos chers députés mais l’Etat ne l’a pas encore promulgué afin que chacun soit protégé.