Qu’il vous souvienne le sommet de Copenhague (qui s’est déroulé du 04 au 18 décembre 2009) a montré que les attentes des pays africains sont loin d’être comblées dans un avenir proche. Dans ce cas, que fait le gouvernement du Bénin ?
Le Bénin est l’un des pays africains gravement affecté par les catastrophes résultant du réchauffement climatique de la planète (Hulme 1996 ; Morel 1998 ; Dai et al 1998). Mais pourtant il continue de s’appuyer sur la réduction du coton comme principal produit d’exportation causant ainsi davantage de dommages à l’environnement.
Cotonou, la plus grande ville du Bénin en termes de démographie, est le cinéma de motocyclettes et de véhicules d’occasion fumants à tout bout de champ. Ce qui entraine par exemple la présence de quantités anormales de métaux lourds (plomb, cadmium…) dans les cultures maraîchères faites à l’intérieur et aux alentours de Cotonou : source de cancer.
La déforestation est grandissante car les deux sociétés qui importent le gaz domestique n’arrivent pas à jouer leur rôle efficacement. Aussi en saison sèche, les feux de brousse allumés afin de faire la chasse et de préparer les terres à la prochaine saison sont encore monnaie courante. De plus, les gens croient encore que par la sorcellerie, la magie noire ou blanche, on peut empêcher la pluie de tomber.
Ce qui ne semble pas inquiéter les populations comme cela devrait. La 26ème session de la Conférence Régionale pour l’Afrique (ARC), qui s’est tenue à Luanda (Angola), du 03 au 07 mai 2010, a mis l’accent sur les menaces pesant sur les pays en voie de développement d ‘Afrique. La grave sécheresse, la montée du niveau de la mer peuvent entraîner la disparition de grandes portions de terres fertiles.
Il semble que ni les citoyens et les dirigeants du Bénin ne sont conscients de ce défi mondial. Où en sommes-nous dans l’application du décret interdisant l’importation d’équipements n’utilisant que le fréon (gaz potentiel à effet de serre) à la place du R134 (nouveau gaz frigorigène qui protège la couche d’ozone) quant au même moment on voit déverser des tonnes de frigos d’occasion sur le marché africain ?
Où sont nos chercheurs de nos universités, nos étudiants formés à prix d’or ? Que le cas somalien nous édifie.