Transformer les noix de palmiers sélectionnés en huile commercialisable
Monsieur Séraphin HOUNONGBE, la cinquantaine révolu, habite à Tanta, dans la commune de Zè, à 42 km de Cotonou, capitale du Bénin. Il est un agriculteur et entretient une ferme agricole rembourrée de palmiers sélectionnés, sur une surface de cinq hectares située à environ deux kilomètres de son habitation.
Monsieur Hounongbé cultive des palmiers sélectionnés qui sont les palmiers élèves par un centre de recherche pour produire plusieurs gros régimes de fruits constitués d’un gros noyau gorgés de pulpe et recouverts d’une mince coquille. Ces sont les qualités parfaites pour produire l’huile de palme.
Pour la production des huiles, l’homme engage des femmes du milieu pour faciliter la transformation des noix de palmiers sélectionnés en huile de palme, une source de revenu pour subvenir aux besoins de sa famille. Cette huile sera ensuite vendue à des semi-grossistes qui la commercialisent à leur tour au Nigéria.
Comment se fait cette production?
La production d’huile de palme est un travail à la chaîne. Après la récolte, les régimes sont amassés et distribués aux ouvriers. Il faut ensuite procéder à l’effruitage, enlever les grappes autour des noix. Les femmes s’en chargent et seront payées en fonction du nombre de kilos de noix.
Le rôle des machines motorisée au gazoil prend ensuite le pas. La ferme dispose d’un cuiseur d’une capacité d ’1,2 tonne qui sert à préparer les noix de palme. Un four a été acquis grâce à une somme de 1 100 000 CFA, fruit d’économies et de sacrifices. Après le cuissage, les noix sont stérilisées et pressées pour obtenir un liquide rougeâtre mélangé avec des coques et d’autres débris. Une autre machine mélange et clarifie l’huile pour enlever les débris et l’eau pour produire de l’huile. Tout un processus qui s’étend sur une semaine.
En saison de récolte, de mars à mi-septembre, la ferme recueille chaque jour environ 1 200 kilogrammes de noix de palme. Elle a une capacité de production d’huile évaluée à plus de 13 000 litres par an. Monsieur Hounongbé déclare : « Le prix du bidon de 25 litres varie entre 11 000 et 13 000 fcfa à la vente. C’est grâce à cette recette que j’ai pu scolariser deux de mes cinq enfants. Je vis aujourd’hui dans ma propre maison et ma petite famille ne manque de rien. »