Recours contre la loi sur l’UPOV: le gouvernement absent à l’audience
Les acteurs de la société civile paysanne sont contre l’adhésion du Bénin à l’UPOV 1991. C’est dans cette logique que, suite à la transmission d’un projet de loi relative à la protection des obtentions végétales et aux droits des agriculteurs, le Dr. Brice Enagnon SOHOU, président du conseil d’administration de l’AMOClimWEC, a adressé un recours en inconstitutionnalité contre ledit projet. La Cour constitutionnelle, à l’audience du mardi 05 mars, a inscrit au rôle ledit recours.
L’UPOV 1991 est une loi qui porte sur les variétés de cultures. Selon les spécialistes, une fois la loi ratifiée, le Bénin perd sa souveraineté et ne peut qu’importer les cultures à chaque saison. Pire, les cultures endogènes vont disparaître au profit des cultures occidentales. Les produits chimiques de toute nature seront, par voie de conséquence, déversés sur le marché béninois. Les Organismes génétiquement modifiés prendront place et deviendront le quotidien des Béninois. C’est pour ne pas laisser les honorables députés voter une telle loi aux conséquences inimaginables que le Dr. Brice SOHOU a anticipé en adressant un recours à trois volets à la Cour constitutionnelle. Trois semaines après la réception de recours, la Haute juridiction a voulu confronter les protagonistes afin de statuer.
Alors que le requérant était dans les locaux de la Cour pour défendre son recours, aucun représentant du gouvernement n’était à l’audience. Le président de l’audience a fait savoir que c’est à quelques minutes de l’ouverture de l’audience que le gouvernement leur a notifié son indisponibilité à se présenter. L’audience est donc renvoyée à une date ultérieure. Il faut préciser que la lutte continue et les acteurs de la société civile paysanne invitent le gouvernement à un dialogue franc pour éviter le pire aux agriculteurs béninois en particulier et à tout le peuple béninois, consommateurs des produits agricoles.